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History of Algeria

 

 

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posted by:Nass el houma pointe pescade

On Wednesday : 18/02/2015

Le coup de  l'éventail et le trésor d'Alger
 
30 avril 1827
 
 
En 1827, Hussein Dey ( 1765-1838) réclame en vain l'argent qu'il a prêté à la France au nom de la Régence. Le remboursement du million demandé, destiné à l'achat de blé, se faisait attendre depuis 1794. Hussein Dey n'a reçu aucune réponse par écrit. Il l'a fait savoir de vive voix au consul de France. Le dey s'emporta, frappa avec son chasse-mouche l'insolent diplomate. Il avait pourtant  prêté un million sans intérêts. Par son geste, il a sauvé la France de la famine provoquée par l'Angleterre. Les achats de blé se faisaient par les Bacri, deux frères juifs, connus sur la place d'Alger et à Livourne. La France a décidé de  riposter, se servant du prétexte du coup de l’éventail, en ce 30 avril 1827, pour mettre Alger à genoux. L'ultra royaliste  Polignac entame à la même année  un embargo contre Alger, à la demande de Charles X qui cherche une diversion pour sauver son trône. On sort des vieux cartons le rapport de l'espion Boutin, établi  en 1808, à la demande de Napoléon 1er pour contourner l’écueil de la baie d'Alger et attaquer par le maillon le plus faible, à savoir Sidi Ferruch. L'occupation était facile car la Régence d'Alger était largement affaiblie. Le pays était colonisable.
 

" Effectivement, les livres d’histoire ne parlent que du soufflet donné par le dey d’Alger au consul de France, Pierre Deval, comme prétexte donné par Charles X pour partir à la conquête d’Alger, souligne Pierre péan, auteur du livre Main basse sur Alger, lors d'une interview accordée à El Watan. Ils ne mentionnent que peu ou pas la raison de ce soufflet. Un coup d’éventail en plumes de paon qui marquait l’exaspération du dey sur le comportement de la France et de son consul à propos du non-paiement par Paris d’une très vieille dette contractée lors des campagnes d’Italie et d’Egypte sur des livraisons de blé de la Mitidja. Un premier accord sur cette dette avait été trouvé avec Bonaparte, sans être exécuté, et un deuxième avait été passé en 1819, approuvé par les Chambres et toujours non appliqué en 1827. Le consul de France était de surcroît un affairiste qui avait gagné de l’argent dans cette opération. L’affaire du soufflet a caché une opération de politique intérieure. Charles X, qui était en grande difficulté face à des chambres où l’opposition libérale dominait, avait besoin d’importants fonds secrets pour acheter et corrompre les électeurs et les hommes politiques, et obtenir des chambres plus souples après leur dissolution. Charles X ne voulait plus de la Charte et avait l’intention de réinstaller une monarchie absolue. Or, tout le monde savait qu’il y avait beaucoup d’or et d’argent dans les caveaux de la Régence d’Alger"

 

Le dey Hussein, né à Izmir, en Turquie, avait un penchant pour les choses militaires. Il était pieux. Il devint dey en 1818, accepté aussi bien par la population que par le sultan Mahmoud II, à Constantinople. Juste après l'occupation d'Alger par l'armada envoyée par Charles X, il partit en exil à Livourne, pendant trois ans, puis en Alexandrie où il mourut.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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