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History of Algeria

 

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posted by:Nass el houma pointe pescade

On Wednesday : 18/02/2015

L'ALGERIE S'APPELAIT EL DJAZAIR (3 ET FIN)

 

De l’Etat :Quand à l’Etat, il est la forme d’institutionnalisation du pouvoir politique, autorité souveraine s’exerçant sur l’ensemble d’un peuple dans les limites d’un territoire déterminé. Le deylicat répond parfaitement à cette définition pendant trois siècles où il avait sa flotte, ses armées, sa police, ses institutions judiciaire et administrative, son système financier, fiscal et douanier, son organisation agricole, son protocole et ses sceaux d’Etat dont celui du dernier dey Hussein ont été rendus par Chirac en 2003…. L’idée qu’à un Etat doive correspondre un groupe humain culturellement et ethniquement cohérent est née au XVIe siècle : la nation. L’organisation du deylicat depuis le XVIe siècle renseigne parfaitement sur cet état des choses : beys de Constantine, d’Oran, de Mascara, Médéa, Blida et autres cantons. En Grande-Bretagne ou en France sous la Révolution, la plupart des Etats actuels d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et même d’Europe sont constitués de groupes humains multiples…

Quand à la politique extérieure, elle s’opposait parfois de front avec celle de l’empire ottoman et les Algériens s’en foutaient royalement (voir à ce propos notre contribution dans El Watan des 4 et 5 mai 2004), l’Algérie ne fut pas une province turque). Sur le plan interne, le rôle de l’Etat consiste à fournir à la population un cadre juridique lui permettant de vivre et d’agir dans l’ordre et la sécurité. Des rapports historiques d’espions, de consuls et d’ambassadeurs repris par des historiens de renom relatent parfaitement ces traits de la vie quotidienne dans El Djazaïr des deys. D’autre part, l’Etat assure la défense au moyen de l’armée, la justice au moyen des juridictions, et l’ordre intérieur au moyen de la police. Il dispose traditionnellement du privilège de battre la monnaie (le Sequin algérien était une devise forte valant 10 francs de l’époque). Le financement de ses interventions donne lieu au prélèvement de l’impôt (sans compter la zakat librement versée).

C’est l’Etat d’El Djazaïr qui a reconnu les USA et la France républicaine par des actes de gouvernement disponibles à la consultation publique (Condy Rice, Obama aujourd’hui(1), Chirac hier, l’ont rappelé avec brio). L’Etat et la nation algériens modernes se sont affirmés progressivement avant, durant et après la colonisation, depuis au moins 3 millénaires. Et le premier et la seconde sont parfaitement achevés. Le nom d’El Djazaïr nous appartient en propre au souvenir de Bologhine Ibnou Ziri à plus de mille ans. La France ne peut dire la même chose, son nom provient d’Allemagne, il n’y a aucune honte à cela, c’est tout simplement l’histoire qu’on ne peut manipuler.

Parmi les deys, il y a eu des Algériens autochtones à côté des deys d’origine turque comme en France, en Grande-Bretagne, en Amérique où des étrangers d’origine ont eu à diriger les affaires de l’Etat (les familles royales régnantes d’Europe provenaient presque toutes d’Allemagne). …Le trait particulier de l’Etat d’El Djazaïr avant 1830, est qu’il n’a jamais pactisé dans une alliance guerrière contre un autre Etat faible ni agressé directement une autre nation souveraine. En fait, il faisait sien avant l’heure le principe de non ingérence dans les affaires des Etats et peuples étrangers comme il refusait à la Porte Sublime ses tentatives d’immixtion dans ses propres affaires. Par contre, il répondait favorablement aux demandes de secours émanant d’Etats en danger d’agression coalisée ou à l’empire ottoman dans des guerres de religion de l’époque. L’Etat d’aujourd’hui fait pareillement au titre d’un legs historique lourd et noble à la fois dans le cadre de la coexistence pacifique des nations …La Casbah en premier qui fut jadis et durant trois siècles le Washington d’aujourd’hui (toutes proportions gardées par ailleurs). On devrait se réapproprier notre nom, El Djazaïr, et l’imposer dans toutes les langues et réhabiliter l’emblème qui a flotté sur son territoire (au titre du cérémonial officiel et rien qu’à ce titre, appareillé à l’emblème d’aujourd’hui si cher à notre cœur martyrisé).

Pour entamer la véritable œuvre de décolonisation qui reste à parachever et barrer la route à ceux d’entre-nous et d’entre les étrangers qui, comme Egretaud, Jaubert, Faure ou de Gaulle niaient l’existence d’El Djazaïr comme Etat et comme peuple. Ils ont tort car notre El Djazaïr chantée par notre poète national Moufdi Zakaria dans son Iliade El Djazaïr n’avait rien a voir avec leur Algérie. Ils disent de leur Algérie colonisée qu’elle n’était ni Etat ni peuple (étrange pays aux 9/10e désertique, dixit De Gaulle). Ces derniers sont toujours en formation inachevée comme l’a déclaré Maurice Thorez du Parti communiste français (11 février 1939 à Alger…Au temps des Phéniciens, de Rome, des Vandales, Byzance, Carthage ou au temps des Rustumides, Zirides, Hammadites, Zianides, El Djazaïr, sous ses différents noms d’époque, a toujours existé. De Tlemcen à El Kala les pierres et les remparts se tiennent debout comme témoins éternels...Par Sadek Berkane El Djazaïri

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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