Massacres du 8 mai 1945 "UN GENOCIDE IMPUNI"

 
 
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posted by:Nass el houma pointe pescade

Sunday 10/05/2015

"UN GENOCIDE IMPUNI"

C’est une page noire et méconnue de l’histoire franco-algérienne. Le 8 mai 1945, alors que Paris célébrait la fin de la Seconde Guerre mondiale et la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie, de l’autre côté de la Méditerranée, en Algérie française, les festivités tournent au drame. Dans les cortèges qui défilent, des Algériens brandissent des drapeaux nationalistes et scandent "Vive l’Algérie indépendante !". La réponse des autorités est immédiate. Et sanglante. Les manifestations des villes de Sétif, Guelma et Kheratta sont réprimées dans le sang. Bilan : 45 000 morts. 70 ans plus tard, ces évènements, aujourd’hui considérés comme les prémices de la guerre d’indépendance, sont toujours occultés en France.

Que s’est-il passé le 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kheratta ? Le 8 mai 1945, journée de la capitulation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale, des manifestations ont célébré la victoire en France. Ce fut le cas aussi en Algérie. Dans le Constantinois, région de fort développement du mouvement national algérien en 1943-1945, des cortèges d’Algériens se joignent à ceux des Européens et arborent à Sétif, le drapeau algérien à côté de ceux des alliés. Pour donner un coup d’arrêt à l'essor du mouvement national algérien, la répression commence par s’abattre sur les manifestants. À Sétif, où il y a le principal cortège de manifestation nationaliste, les Algériens font l’objet de tirs de policiers face à leur refus de retirer le drapeau.

À Guelma, le scénario est un peu différent. La formation d’une milice européenne armée par le sous-préfet de Guelma, André Achiary, juste avant le 8 mai, a joué un rôle prédominant dans la répression. C’est une réaction violente de la part des éléments les plus colonialistes, partisans du maintien du statu quo. Mais la police et l’armée ont, bien entendu, eu un rôle.

45 000 morts, nombreux finirent dans des fosses communes, alors qu’un bon nombre de corps ont disparu dans un four à chaux de Héliopolis, près de Guelma, de multiples témoignages en attestent. Il y a eu des milliers de victimes algériennes du fait des milices, de la police ou de l’armée, mais aussi de l’utilisation de l’aviation et de bombardements de la marine, notamment à Kherrata. Des charniers ont été découverts.

Peut-on parler de crime contre l’humanité ? Oui c’est un massacre de civils d’une grande ampleur, les historiens emploient des termes pour qualifier les massacres de masse qui ne sont pas ceux des juristes. Une judiciarisassions de ce génocide s’impose. Les autorités Françaises doivent reconnaitre les faits et permettre aux historiens d’accéder aux archives. Ils se doivent se résoudre à faire la lumière et à rendre justice aux victimes. Même si celles-ci sont mortes. Il faut maintenant dire quelles ont été les implications politiques, d’autant que les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles, donc c’est l’Etat français qu’il faut juger aujourd’hui. Cette page de l’histoire reste donc à écrire et ce n’est pas à l’État français de dire l’histoire mais c’est à lui de la reconnaître.  Il reste que le travail des historiens algériens en ce qui concerne ce génocide est très important.

 

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

Commentaires

  • kamal adam
    45 000 PERSONNES CRAPULEUSEMENT ET LACHEMENT ASSASSINEES JUSTE PARCE QU'ELLES VOULAIENT VIVRE DIGNEMENT LIBRES, APRES AVOIR CONTRIBUE A SAUVER LA FRANCE DES GRIFFES DU FASCISME, CE DONT FRANCOIS HOLLANDE CONSIDERE QU'IL NE S'AGIT PAS D'UN GENOCIDE, PREUVE QUI DEMONTRE QUE CHEZ CET INDIVIDU N'ONT PLUS DE SENS, QUE LES VALEURS DE LA FRANCE SE SONT EVAPOREES ET QUE LES DROITS DE L'HOMME NE SONT QU'UN MASQUE, QUI PAR LA FORCE DES CHOSES, NE CACHE PLUS LA FACE HIDEUSE DE LA FRANCE AUX CRIMES INCALCULABLES.

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