Créer un site internet

«El Haïcha» (la bête)

321305 463239360419848 1685195568 n copie 2

 

posted by:Nass el houma pointe pescade

Sunday 10/05/2015

La nouvelle pièce "El Haicha" (La bête), jouée en représentation générale jeudi au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), est une satire sociale transposée de l'oeuvre d'Eugène Ionesco qui a pour thématique "la bêtise humaine".
Dont notre frere Ikariouene abderahmane dit hmanou a participer a cette piece théatral voici quelques photos de hmanou sur la scene du TNA d'alger. Bravo l'Artiste

«El Haïcha» (la bête), mise en scène par Mohamed Cherchel, a été jouée, jeudi, au Théâtre national algérien.

Même si, au premier abord, la pièce paraît être une comédie, elle relève cependant du théâtre de l’absurde, puisqu’elle est une adaptation de «Rhinocéros» du dramaturge et écrivain Eugène Ionesco. 
Contrairement à l’œuvre originale, où il est question de dénoncer et de critiquer les régimes totalitaires, le nazisme surtout, puisqu’elle a été écrite en 1959, soit quatorze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la pièce de Mohamed Cherchel se veut être une satire sociale : elle pointe du doigt la société qui, de nos jours, manque de civisme. Une réalité que l’on peut amèrement constater.    
La pièce, qui traite du thème de la violence, dépeint l’isolement de l’homme pour préserver son humanisme dans une société réduite à l’«animalité».
En effet, si dans «Rhinocéros» les gens sont atteints de «rhinocérite» (tous, atteints d’un mal étrange et bizarre, se sont transformés en rhinocéros), dans «El Haïcha», les habitants de la ville où se déroule l’histoire de la pièce sont transformés en «haïcha», c’est-à-dire des bêtes sauvages.        
«El Haïcha» est l’histoire de Bachir, un intellectuel soucieux des bonnes manières, qui, malgré lui, a choisi de se mettre en marge de la société qui a perdu tout civisme. Ce dernier s’est fortifié dans son isolement parce qu’il a refusé d'appartenir à une société atteinte d'«animalerie». Les gens de la ville se comportent comme des bêtes, d’où d’ailleurs le titre de la pièce.  A ce propos, le metteur en scène dira : «J’ai choisi sciemment le titre d’’’El Haïcha’’ parce que j’estime que son appellation en arabe est forte et lourde de sens. J’ai voulu mettre une touche algérienne à cette pièce afin de dénoncer la violence que connaît notre société, qu’elle soit verbale, physique et même celle du regard et des pensées et qui prend des proportions alarmantes. Par là, je souhaite toucher le large public et lui faire prendre conscience de cette réalité qui touche notre société.» C’est dire que Mohamed Cherchel, qui est également connu pour ses pièces «Le roi se meurt», adaptée de l’œuvre d’Eugène Ionesco, «Les physiciens», du dramaturge allemand Friedrich Dürrenmatt, a adapté le texte à la société algérienne, en utilisant notamment le dialectal comme moyen d’expression et pour mieux rendre compte de cette réalité, la rendre plus directe et plus expressive. Il y a quelque chose de fort démonstratif dans le jeu et dans le dialogue. En effet, le choix de la langue dans lequel la pièce a été livrée n’est pas gratuit. C’est plutôt judicieux de la part du metteur en scène. C’est pour rendre le jeu compréhensible, donc accessible à tous.   
Tout commence par des cris de bêtes venant d'hors-scène et faisant entendre l'existence d'animaux qui envahissent la ville. A ce moment-là, on annonce la présence d’une «Haïcha» dans la ville. Plus tard, la bête commençait peu à peu à se répandre, telle une pandémie, dans la ville et, progressivement, ses habitants, atteints par ce «virus», celui de la bestialité, ont fini par se transformer, les uns après les autres, en bêtes, à l'exception de Bachir, qui a fait preuve de résistance et refusait de se laisser faire. Pour échapper à cela, il a préféré s’isoler pour préserver donc son humanité, et ce, après avoir tenté de les con-vaincre du mal par lequel ils sont atteints. Mais ses exhortations se sont révélées vaines :  Bachir a été traité de fou, d’ivrogne (parce qu’il lui arrivait de boire et de se laisser exalter par la boisson).  Notons que la pièce, jouée avec beaucoup d’énergie, où les comédiens ont donné le meilleur d’eux-mêmes, livrant une expression scénique convaincante, a été saluée et applaudie par le public, qui l’a accueillie avec satisfaction.  

                                          Collage

Source I/S

http://nass-el-houma-pte-pescade.e-monsite.com

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

Ajouter un commentaire

 
×